Rubriques

samedi 26 novembre 2022

Le Royaume de Dieu n'est pas de ce monde

 

 Les enseignements de l'Église Catholique ne peuvent être modifiés,
«mis à jour » ou adaptés au monde. 

C'est bien sûr ce qui se passe dans l'Église depuis longtemps,
et qui est la cause du manque de clarté, voire du manque de connaissance
parmi les fidèles.
On connaît tous l'expression : « donnez le petit doigt et ils prennent toute 
la main », ce qui signifie que si on commence à céder aux supplications 
et aux revendications, c'est généralement sur une pente glissante à partir de là.
 
L'Église n'est aujourd'hui dans de nombreuses paroisses qu'un établissement 
politique et humanitaire, une communauté, un outil et un porte-parole du 
gouvernement. En France, à la campagne en tout cas, on met beaucoup 
l'accent sur la « communauté » des chrétiens dans l'Église. Ils ne disent 
même pas "Catholiques", ils disent "chrétiens", parce que beaucoup ne 
connaissent pas la différence entre la foi Catholique et les autres églises 
chrétiennes. (Et peut-être espèrent-ils que s'ils n'en parlent pas, que cela 
aidera le "travail" œcuménique, en rendant les lignes floues et vagues ?)
 
Mais cette importance sur la "communauté" est déjà un éloignement de 
l'essentiel qui doit toujours être Jésus-Christ. C'est déjà de la politique; 
en démarrant de l'extérieur ; le monde, au lieu de garder le focus là où il 
doit être ; à l'intérieur de chacun de nous. 
Je connais des gens à qui on a demandé d'être membres de conseils 
paroissiaux et pour les convaincre, on leur a dit : 
"C'est une belle façon de se faire des amis!"
C'est un peu comme attirer des enfants avec des bonbons pour les amener 
à faire quelque chose. La mise au point est mauvaise.
En plus ces communautés sont en proie à la calomnie, aux commérages, 
à la médisance et à la jalousie.

Le rôle de l'Église est de sauver des âmes. Pour cela, nous avons besoin 
des Sacrements, et nous avons besoin des enseignements vrais et complets 
de l'Église. Nous en avons constamment besoin, pour nous en souvenir; 
la répétition est nécessaire car la plupart d'entre nous sont impliqués dans 
le monde.
 
L'essentiel est que ce dont il s'agit est spirituel et surnaturel, 
ce n'est pas "de ce monde".

Alors quand on va à la Messe, ça devrait être ça et rien d'autre.
 
Toutefois cela ne signifie pas que les Catholiques sont irréalistes ou que 
nous ne nous soucions pas des affaires de ce monde ou de nos devoirs et 
obligations terrestres.
 
Le problème c'est que quand  le drapeau ukrainien est drapé autour de Jésus 
sur la Croix à l'intérieur des églises, quand il y a des homélies sur le Covid-19, 
le vaccin, l'immigration, l'environnement, quand  il y a même des prêtres qui 
bénissent les "mariages" homosexuels, l'Église est dévenue une organisation 
mondaine et elle a laissé le Christ de côté.

Je me demande combien de catholiques se souviennent par exemple que la 
gourmandise est un péché mortel ?
Parce que c'est un obstacle au développement spirituel et à la sanctification, 
tout comme les autres péchés capitaux que sont l'orgueil, la cupidité, la luxure, 
l'envie, la colère et la paresse.  
Combien de catholiques comprennent ou appliquent la vérité spirituelle de 
l'enseignement de la Croix ?

lundi 14 novembre 2022

Editorial de Philippe Maxence sur hommenouveau.fr

 



 

https://renaissancecatholique.fr/blog/episcopat-a-la-hauteur/


 

Jean-Pierre Maugendre, sur le site renaissancecatholique.fr

  https://renaissancecatholique.fr/blog/episcopat-a-la-hauteur/

 


 

Il s’agit désormais d’une routine : la réunion plénière du mois de novembre de la Conférence des Evêques de France est devenue le lieu privilégié de révélations fracassantes sur les abus sexuels commis par des membres du clergé, suivie des désormais rituelles et incontournables, demandes de pardon.

En 2021, le rapport Sauvé pointait la « responsabilité institutionnelle de l’Eglise » dans des faits sordides d’abus sexuels, occultés pendant des décennies, commis par des membres du clergé sur des mineurs

En 2022, ce sont des évêques, dont un cardinal, qui sont mis en cause pour des “comportements inappropriés“ dont on ignore cependant, pour certains, le degré précis de gravité.  Ils seraient onze prélats dans ce cas. Leurs noms étant inconnus du grand public la suspicion est ainsi jetée sur l’ensemble du corps épiscopal. Et chacun de s’interroger : mon évêque fait-il partie du lot de ces tristes sires ?

Une repentance très incomplète

La machine à repentance s’est enclenchée. Mgr de Moulins-Beaufort, Président de la CEF, dans un texte émouvant, a demandé pardon aux enfants victimes de ce qu’il faut bien appeler des monstres abusant de leur autorité sacerdotale ou épiscopale. D’où vient cependant ce goût d’inachevé, d’incomplétude ?  De ce qui n’a pas été dit et qui concerne, tout simplement, Dieu. Ces turpitudes sexuelles sont aussi, et peut-être d’abord, une atteinte gravissime à l’amour de Dieu, une offense infinie à sa justice. Ces hommes que Dieu a choisis, ces mains que, par l’onction sainte, Il a consacrées pour bénir et pardonner sont devenus les instruments du péché. Abominable sacrilège ! Et sans doute l’un des plus graves des péchés, celui qui souille l’innocence de l’enfance. Celui dont les auteurs méritent d’être jetés à la mer avec une meule au cou (Lc XVII, 2). La disproportion entre cette sentence évangélique et la séance de repentance collective, un genou en terre devant la basilique de Notre-Dame de Lourdes a quelque chose de surréaliste. « Voyez comme je suis humble ! » Le cri des enfants souillés demande justice, l’honneur de Dieu bafoué exige réparation. La prédiction de la Sainte Vierge à La Salette, en 1878, s’avère plus que jamais d’actualité :

« Les prêtres, ministres de mon Fils, les prêtres, par leur mauvaise vie, par leurs irrévérences et leur impiété à célébrer les Saints Mystères, par l’amour de l’argent, l’amour de l’honneur et des plaisirs, les prêtres sont devenus des cloaques d’impureté ».

La ligne de défense esquissée par le cardinal André Vingt-Trois, ancien archevêque de Paris : « Ce n’est pas pire que sous les Borgia » laisse pantois. Il y a quelque chose de profondément pathétique à entendre un cardinal, 60 ans après l’ouverture du Concile qui devait amorcer « l’authentique renouveau de l’Eglise » se réjouir de ce que « la situation n’est pas pire que sous les Borgia ». Tout ça pour ça a -t-on envie de dire.  Avoir détruit de fond en comble un édifice bi-millénaire, rejeté un héritage prestigieux, sauvagement persécuté ceux qui restaient attachés à ce patrimoine et à la tradition apostolique pour aboutir à ce constat minimaliste : « Ce n’est pas pire que sous les Borgia ». On croit rêver !

Enfin, depuis 25 ans, le pape et les évêques nous ont abreuvés de repentances. Ils demandaient publiquement pardon pour les fautes qu’auraient commises leurs anciens : les croisades, l’inquisition, la colonisation, l’antisémitisme, etc. Chacun était appelé à célébrer et louer les modèles d’humilité et de vertu qu’avait suscités le « renouveau conciliaire ». Une nouvelle race de prélats et de prêtres s’était, enfin, levée. Penchée sur la misère des pauvres et de la terre, loin des ors des palais où réside le pouvoir, libérée de toute compromission constantinienne avec les puissants du jour. Las ! Ils n’ont pas vu ce qui crevait les yeux. Que la perte du sens du péché, le relâchement des mesures prudentielles, l’abandon des pratiques pénitentielles, l’exaltation de l’épanouissement personnel et du plaisir au détriment de l’amour de la pénitence et de la croix, à la suite de Jésus crucifié, tout cela mènerait inéluctablement aux pires errements. Ils ont dénoncé la paille qui était, prétendument, dans l’œil de leurs anciens, ignorant la poutre qui était dans le leur.

Le prêtre est un pécheur

Dans la liturgie romaine traditionnelle, avant d’offrir le saint Sacrifice le prêtre confesse, publiquement, devant toute l’assemblée qu’il est pécheur. C’est la récitation du Confiteor que le prêtre prononce seul. Le peuple implore ensuite pour lui la miséricorde divine : « Que le Dieu Tout-Puissant vous fasse miséricorde, qu’il vous pardonne vos péchés et vous conduise à la vie éternelle ». La liturgie réformée a supprimé cet aveu public et personnel de la condition de pécheur du prêtre dans une prière commune avec les fidèles. Lourde erreur pédagogique à en juger par les résultats !

De repentances continues en pardons répétés le peu d’autorité qu’il restait aux évêques de France est en train de fondre comme neige au soleil. Comme le rappelait Jacques Chirac, le rôle du chef est de « cheffer ». Le chef qui passe sa vie à demander pardon pour ce qu’il a fait ou n’a pas fait n’est pas crédible. Il n’est, tout simplement, pas à la hauteur de sa mission. Dépourvu de l’auctoritas qui est l’autorité qu’il rayonne car les personnes dont il est responsable sont convaincues qu’il prend les bonnes décisions pour le bien commun, il ne peut plus s’appuyer que sur la potestas c’est-à-dire le pouvoir coercitif que lui donne sa position dans l’appareil du pouvoir.

 Alors que, face aux horreurs qui souillent le visage de l’épouse du Christ, les laïcs et les prêtres qui essayent de rester fidèles aux promesses de leur baptême et aux exigences de l’Evangile aspirent à une réforme intellectuelle et morale qui remettrait Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, au centre de la vie de l’Eglise, le synode sur la synodalité poursuit son chemin mortifère et, nonobstant les propos rassurants de Mgr Aillet à Lourdes, la persécution contre les fidèles attachés à la Tradition de l’Eglise se poursuit. Comme le disait Mgr Crépy, évêque de Versailles, sur ce point il faut « être ferme ». Pour le reste…  Le paradoxe est que les abus de pouvoir se multiplient alors que l’exercice de la véritable autorité, qui fait grandir ceux qui y sont soumis, tend à disparaître.

Le peuple abandonné continue de demander le pain de vie, la foi et les sacrements, à ses pasteurs, qui, en réponse, trop souvent, lui jettent des pierres. Cette demande il la fait aux hommes, aux anges et à Dieu. Dans l’espérance surnaturelle et la charité militante de ceux qui savent, de science certaine, qu’on ne peut se tromper en restant fidèle à 2 000 ans d’Eglise. Priant le ciel de ne pas devoir reprendre à son compte le constat de Jean Madiran en conclusion de L’hérésie du XXème siècle, s’adressant aux évêques de France : « Vous êtes des misérables ».

Jean-Pierre Maugendre

 


mardi 1 novembre 2022

La Trinité

 

 


 

Ce qui anime notre corps ; tout notre être, c'est notre âme ; notre esprit. 

Nos pensées, nos paroles, nos actions ; tout vient de notre esprit. 

Notre esprit, c'est nous, c'est la personne que chacun de nous est.

 

"Y a-t-il une ressemblance avec la Sainte Trinité dans votre âme?"

Il y a cette ressemblance avec la Sainte Trinité dans mon âme : 

comme en un seul Dieu il y a trois personnes, de même dans 

mon âme unique il y a trois puissances." 

(traduit de l'anglais du Penny catéchisme numéro 29.)


"Quels sont les trois puissances de votre âme?

Les trois puissances de mon âme sont ma mémoire, mon intelligence 

et ma volonté." (traduit de l'anglais du Penny catéchisme numéro 30.)


Au milieu des contraintes extérieures, on peut vivre dans la joie profonde, 

dans la liberté intérieure, la vraie liberté, on peut « aller au-delà de ce monde», 

car le Royaume de Dieu n'est pas de ce monde.

 

La volonté et la capacité de choisir, doivent être sans pression ni 

manipulations. 

Un bon exemple est un prêtre; si sa décision de devenir prêtre a été 

fortement influencée par les ambitions de sa mère, par example, 

pour qu'il le devienne, et qu'il n'est pas conscient de cette influence, 

alors ce n'est pas une décision vraiment libre, et cela n'augure rien 

de bon pour l'avenir. 

La décision de suivre Jésus et non le monde doit venir du vrai désir 

du coeur.

Celui qui cherche trouvera, parce qu'il est prêt à céder à sa propre 

résistance intérieure pour s'unir à Jésus.

 

 L »Anima Christi », prière de saint Ignace de Loyola

« Âme de Jésus-Christ, sanctifiez-moi.
Corps de Jésus-Christ, sauvez-moi.
Sang de Jésus-Christ, enivrez-moi.
Eau du côté de Jésus-Christ, lavez-moi.
Passion de Jésus-Christ, fortifiez-moi.
O bon Jésus, exaucez-moi.
Cachez-moi dans vos plaies.
Ne permettez pas que je sois jamais séparé de vous.
Défendez-moi contre la malice de mes ennemis.
Appelez-moi à l’heure de ma mort.
Et ordonnez-moi d’aller avec vous.
Afin que je vous loue avec vos Saints.
Dans tous les siècles des siècles.
Ainsi soit-il. »