Lorsque la douleur, le deuil, la tristesse ou la dépression nous
visite, nous luttons contre elle, c'est notre nature humaine.
Nous cherchons une solution ou un remède, nous nous sentons
impuissants et cela le rend encore plus insupportable.
Mais être dans cet état recèle un trésor caché, c’est une opportunité
de se rendre, abandonner notre résistance et notre révolte et nous
abandonner à Dieu.
Parfois, cela arrive tout seul, parce qu'il ne nous reste plus assez
de force pour tenir le coup, nous « perdons la tête ». Le changement
que cela apporte à une personne est dramatique, et tous ceux qui
l'ont connue auparavant sont surpris et se demandent ce qui s'est
passé. Mais le plus souvent, cela se produit progressivement, avec
la coopération consciente de la volonté de la personne, qui se rend
progressivement.
Étant fragile, se sentir impuissant, est en ce sens une grande force
et un grand avantage, et non pas une faiblesse.
Mais "le monde" le juge autrement, il le tolère mal, car cela ne
cadre pas avec la façade extérieure de la «normalité».
Néanmoins c'est par la croix qu'on atteint le ciel, alors accepter
la souffrance est nécessaire.
Accepter signifie qu'on ne cherche pas une évasion, une issue.
De plus, recourir à des médicaments pour tout ce qui fait mal,
surtout émotionnellement et psychologiquement, est un énorme
piège, puisque ainsi la douleur devient "souterraine", mais elle
ne disparaît pas, elle ne guérit pas et ne diminue pas, au contraire, elle est renforcé, et elle fait
beaucoup de dégâts dans la partie invisible de notre psychisme,
où elle continue d'être réfoulé, puisque elle n'a pas le droit de
s'exprimer et même pas le droit d'exister.
La voie du Christ est différente, elle est d'accepter la douleur,
surtout de cette nature, en la laissant exister, en la souffrant telle
qu'elle est, d'être ouvert et prêt à souffrir, en offrant la souffrance
à Dieu, ainsi elle peut être feçonde.
"Alors Jésus dit à ses disciples: Si quelqu'un veut venir après
moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et
qu'il me suive."
Matthieu 16:24