Pratiquer la Foi Catholique est quelque chose d'extraordinaire,
c'est quelque chose de si fort, de si parfait, de si beau, de si
parfaitement intelligent, parfois j'ai envie de crier :
"c'est fou, mais c'est vrai !"
Lorsque nous nous abandonnons entièrement à Dieu, Il nous
porte dans Ses propres mains, chaque jour est plein de signes
réels et de confirmations de Sa présence. Parce que nous
sommes ouverts et co-opérons avec ses grâces.
Je me sens parfois dépassé.
Il est toujours très proche, mais parfois c'est seulement Lui
qu'on ressent.
Cependant, ce n'est pas toujours facile. Par example le
commandement de pardonner à ceux qui nous font du mal,
et ce n'est pas tout; en plus nous devons
rendre le bien à ceux qui nous ont blessé....
L'enseignement se trouve dans le Nouveau Testament qui a
sa source dans l'Ancien Testament ce qui nous donne la loi
naturelle fondamentale; Le Décalogue.
Jésus n'a pas fondé une « église », Il nous a donné Lui-même;
Lui La Verité.
Il n’y en a qu’une, car La Vérité ne peut être ni
subjective ni modifiée.
L'église s'est construite à partir de Sa venue, de Sa Parole, de
Son enseignement, de Ses miracles, de Sa Mort pour nous, de
Sa Résurrection et de Son Ascension.
Mais;
" Malheureusement, " le Christ souffre (même) dans sa propre
Église... on abuse du Saint Sacrement de sa Présence, combien
de fois doit-il entrer dans des cœurs vides et mauvais ! Combien
de fois ne célébrons-nous que nous-mêmes, sans même nous
rendre compte qu'Il est là !
Combien de fois ses paroles sont-elles déformées et mal utilisées !
Quel peu de foi... que de paroles vides de sens ! Combien de saletés
y a-t-il dans l'Église, et même parmi ceux qui, dans le sacerdoce,
devraient lui appartenir entièrement ! » (Card. Ratzinger).
Lorsqu’un prêtre catholique ne respecte pas sa promesse
de célibat, c’est très grave.
Mais quand les responsables de la paroisse et une grande
partie de la congrégation « ne sont pas d'accord » avec la
règle du célibat, peut-être parce qu'ils n'ont jamais reçu de
catéchèse catholique, alors là, la paroisse est finie.
Quand on a aussi ce cléricalisme ; cette attitude qui leur fait
croire que les prêtres et les évêques sont irréprochables, qu'ils
sont des demi-dieux et qu'ils ne font jamais rien de mal, alors
on sait que leur niveau de conscience et leur niveau de
compréhension de la foi est quasiment inexistant.
Comment cette attitude a-t-elle survécu au-delà de tous les
scandales révélés au cours des dernières décennies me dépasse.
"La route de l’enfer est pavée d’ossements de prêtres et de moines,
et les crânes d’évêques sont les lampadaires qui éclairent le chemin."
Cette déclaration est attribuée à Saint Jean Chrysostome.
Dans son commentaire des Actes des Apôtres, il écrit : « L’âme d’un
évêque est pour le monde entier comme un vaisseau dans une tempête:
fouettée de toutes parts, par des amis, par des ennemis, par son propre
peuple, par des étrangers… . . Je ne pense pas qu’il y en ait beaucoup
parmi les évêques qui seront sauvés, mais beaucoup plus qui périront. »
Saint Athanase va même plus loin en disant :
« Le sol de l’enfer est pavé de crânes de prêtres ».
Là où j'habite, un prêtre talentueux est arrivé il y a quelques
années, il était bien formé et instruit dans la Foi traditionelle,
en plus il était spirituel.
Mais là où la présence de Dieu est forte, là aussi la présence du
diable augmente. Une femme quittait son mari, avec qui elle avait
de nombreux enfants, et suivait le prêtre partout, qui finissait par
plus ou moins ouvertement vivre avec elle. Tout le monde savait
que cela ne lui était pas permis, donc tout le monde en était scandalisé,
mais personne ne lui a rien dit. Mais de la chaire, il nous reprochait
de « répandre des rumeurs à son sujet », ce qui était une grande
déformation de la vérité, puisque la source des rumeurs était son
comportement. Personne n'osait rien lui dire, à cause de leur « respect »
pour le prêtre, ignorant que le prêtre est un être humain faible comme
nous tous ; un pécheur, et qu'il a besoin de notre aide!
Personne ne lui en a rien dit, sauf moi, je l'ai fait, je lui ai dit qu'il
fallait faire très attention, parce que cette femme serait la cause de sa
chute, car j'avais aussi la forte impression qu'il était dans un profond déni.
Sa réaction était une agression et une haine à mon égard ; même pendant
la Sainte Communion, il me regardait avec dégoût, il m'a d'ailleurs fait
pleurer à la fin d'une Messe avec ses regards haineux.
A cause de ça une religieuse a été envoyée par lui (je ne l'ai su que plus
tard) pour savoir pourquoi j'avais pleuré, elle m'a menti pour qu'elle puisse
entrer dans ma maison (tout d'abord je ne voulais pas la laisser entrer )
en disant qu'elle ne se souciait que de mon bien- être, et que je pouvais
lui faire confiance à 100%, qu'elle ne se souciait que de moi, qu'elle
voulait m'aider et qu'elle n'allait dire un mot à personne.
Puis elle est tout de suite retournée directement chez le curé et lui a
raconté Dieu sait quoi,
et tout est parti de là.
Le curé a dit à tout le monde que j'étais une très mauvaise personne.
Tout cela était déjà assez grave, mais ce n'était pas le pire.
Le pire est venu après, quand tout le monde a commencé
à me fuir, à me lancer des regards sales et condamnateurs et des
commentaires sur la mauvaise personne que j'étais, sans avoir le
courage de me parler directement, comme des adultes. Il s’agissait
plutôt d’un harcèlement organisé, sournois, rien de direct, mais bien
réel, de manière lâche. C'était horrible.
C'est en même temps que je participais à un pèlerinage organisé et
dirigé par le même prêtre et avec la même congrégation, là encore
c'était affreux, un cauchemar. Personne n’a eu le courage de dire
ce que j'étais censé avoir fait, le prêtre les a tous convaincus
que j’étais une pourrie, et ils l’ont tous cru sans poser de questions,
parce qu’il était prêtre, même s’ils savaient tous aussi que ce même
prêtre faisait quelque chose que l’église ne lui permettait pas
de faire.
J'étais horrifiée par le comportement aussi sournois, lâche et intimidant
de la part des paroissiens, dont la plupart me connaissaient assez bien
auparavant, c'était dur.
Puis j'ai commencé à les confronter, et j'ai dit que je n'appréciais pas ce
traitement, que je savais qu'ils parlaient mal de moi dans mon dos, mais
hélas : les choses ont encore dégénéré ; ils ont chacun catégoriquement
nié avoir jamais entendu ne serait-ce qu'un murmure de mauvaises choses
à mon sujet de la part de qui que ce soit, ou avoir jamais dit quoi que ce
soit à mon sujet eux-mêmes.
En même temps, la maîtresse du curé était l'amie de tout le monde dans
la paroisse, elle était très bien accueillie par ceux-là mêmes qui me
calomniaient et traînaient mon nom dans la boue.
Ce sont les mêmes gens qui sont responsables de la catéchèse,
pour transmettre l'enseignement de Jésus, Jésus qui est la Vérité.
Ils n’ont pas hésité une seconde à me mentir en face, encore et
encore, comment pensent-ils pouvoir apprendre aux enfants à
toujours dire la vérité?
Non, les enfants sont bien plus éveillés qu’eux ; ils verront clair dans
l’hypocrisie et les mensonges, et ils n’auront aucun intérêt dans une
telle église.
Même lorsque le prêtre a annoncé qu'il devait quitter le sacerdoce
parce que sa petite amie était enceinte, personne entre eux n'a
prononcé un mot qui ressemblait à des excuses.
Néanmoins cette expérience douloureuse m'a beaucoup aidé à avancer,
d'aller plus loin, à en apprendre davantage sur la foi, à la comprendre et
vivre intégralement.
Elle m'a amené à la Messe traditionnelle, où les enseignements de Jésus
et de l'Église sont transmis dans chaque homélie, où la foi est intégrée;
vécue dans son intégralité ; ce qui est la seule chose qui a du sens.
Toutefois, les autres nous n'hésitent pas à nous traiter d'intégristes, dans
un sens péjoratif, mais c'est plutôt un compliment, une affirmation.
A mon retour dans ce lieu quelque temps après, la même religieuse a fait
semblant d'être très heureuse de me voir, mais quand elle a compris que je
ne reviendrais pas dans cette église, ce que je lui ai expliqué amicalement
et calmement, elle m'a en fait dénoncé une deuxième fois, elle a téléphoné
avec "l'information" que j'étais "irrespectueux de la hiérarchie de l'Église".
Je ne sais pas comment elle est arrivée à cette conclusion, encore une fois;
Dieu seul le sait.
Je dirais à ce stade que je me sentais persécuté.
Rien de tout cela ne correspond à la doctrine catholique, rien.
C'était même contraire au droit civil, car il existe des lois contre le
harcèlement. Il n’y a pas que dans les écoles que le harcèlement existe.
Tous ces mensonges et calomnies, Jésus en dit beaucoup, c'est sale, ça
va continuer à faire fuir les gens de l'église.
Heureusement, ma foi était suffisamment forte pour résister à cette
expérience, mais même moi, j'ai eu des moments où j'ai commencé à la
perdre, par la suite.
Dans l'Église traditionnelle, tout tourne autour de Jésus, et le chanoine
transmet l'enseignement, et en plus il ne manque jamais de s'inclure parmi
les pécheurs, il le dit toujours dans son homélie. Il prêche aux paroissiens,
mais il souligne toujours que lui, il n'est pas au-dessus de nous, mais qu'il
est aussi un faible et misérable pécheur.
Cela contraste fortement avec le curé susmentionné qui se mettait au-dessus
de tous ses paroissiens, et qui mentait et calomniait même à leur sujet.
C'est l'aveuglement et la destruction de l'orgueil et de l'arrogance, et
c’est pourquoi l’humilité est si importante, la vraie humilité, et non les gestes
appris et appliqués qui sont censés donner l’apparence de l’humilité.
Le prêtre et apologiste britannique Ronald Knox l'a exprimé ainsi :
«Celui qui voyage sur la barque Saint-Pierre ferait mieux de ne pas regarder
de trop près la salle des machines. »